Résumé du livre :
Ce treize novembre deux mille quinze, un couple se promène dans Paris, en quête d’un restaurant. Quelques heures après leur passage, les fusillades retentissent rue de Charonne. C’est avec stupéfaction que le narrateur découvre à la télévision ce à quoi ils ont échappé ce soir-là. L’événement le ramène subitement loin en arrière, en quatre-vingt-quinze, lorsque jeune interne aux urgences, il dut recevoir les premiers blessés d’un attentat à la bombe dans le métro. Désormais, l’éventualité de se retrouver sur les lieux du prochain attentat ne cessera plus de l’obséder. Dans ce contexte, il fait la connaissance de ses voisins, Fatima et Farid. Ce dernier est tout autant choqué par cette vague d’attentats commis par des enfants de la république. Les deux hommes échangent sur l’Islam, et tentent de comprendre ensemble cette violence sidérante. Ils se documentent sans relâche sur cette guerre étrange que l’on exporte ici, quête qui les conduira jusque dans les secrets de la géopolitique actuelle, dans ce monde parallèle où la communication est autant une arme de guerre que l’attentat-suicide un message politique. Cette recherche obsessionnelle est aussi une échappatoire aux remous qui secouent leurs propres cellules familiales. Le fils de Farid se dévalorise, tandis que sa fille s’affirme et décide de porter le voile. Un rien rebelle et caractérielle, la fille du narrateur traverse une adolescence tumultueuse, tandis que son fils est un jeune adulte fuyant qui se cherche toujours. La relation avec sa femme n’est pas moins tendue qu’avec ses enfants, si bien qu’il ne semble plus trouver la paix que lorsqu’il promène son chien…