Quatrième de couverture
Comment savoir si une décision judiciaire est correcte ? Telle est la question qui se pose à nous tous, qui souhaitons que le droit vienne à notre secours quand nous en avons besoin. En 1912, celui qui n’est pas encore le sulfureux Carl Schmitt donne à cette interrogation une réponse surprenante qui, aujourd’hui peut-être plus que jamais, nous parle encore.
Dans Loi et jugement, ouvrage de jeunesse brillant et érudit, traduit et replacé par Rainer Maria Kiesow dans une perspective critique, on perçoit déjà le goût de l’auteur pour la rhétorique, le style et, plus précisément, le goût pour les concepts en opposition, pour les mots en guerre, par lesquels il deviendra célèbre : ami/ennemi; légalité/légitimité ; théologie/politique ; règle/exception ; État/mouvement/peuple ; terre/mer ; mais aussi juif/aryen.
Or c’est avec l’examen de la relation loi/jugement que tout a commencé. Y a-t-il harmonie ou tension? Déduction ou déconnexion? Continuité ou rupture? Là réside tout le problème de l’État de droit et de l’état de légalité – une question toujours ouverte.