Quatrième de couverture
Textes présentés par Alain de Benoist et Pierre Bérard
Rien de plus éloigné du politique que la morale. Là où l’un trace une frontière entre l’ami et l’ennemi, l’autre l’occulte commodément. Le politique n’a pas à s’aligner sur la morale privée, car il est ordonné au bien commun. Nul plus que Julien Freund n’eut conscience de cette irréductibilité. Alors qu’aujourd’hui, le débat des idées s’enfonce de plus en plus dans la médiocrité et le primat de l’émotion, que la politique laisse place aux arrangements politiciens, il est plus indispensable que jamais de remettre au goût du jour les analyses de ce grand réaliste. Les voici présentées dans ce recueil où, sans jamais céder au politiquement correct ni aux raccourcis, il défend inlassablement l’autonomie et les exigences du politique, en aristocrate de la pensée.
Philosophe, sociologue et professeur d’Université, Julien Freund (1921-1993) se présentait comme « français, gaulliste, européen et régionaliste ». C’est lui qui a introduit en France la pensée de Carl Schmitt et le plus contribué à mieux faire connaître celle de Max Weber.