Quatrième de couverture
On a souvent qualifié Oswald Spengler de prophète, rarement d’« homme des faits ». Ce n’est qu’en plongeant dans la pensée d’Hermann von Keyserling que l’on comprend combien ce titre a valeur d’accusation, nonobstant l’admiration que son auteur porte au génie si singulier du héraut du Déclin de l’Occident. Mais pour lui, « l’homme des faits est l’homme superficiel par excellence ».
Spengler, l’homme des faits constitue le troisième chapitre des Figures symboliques de Keyserling, paru en Allemagne en 1926. Au-delà de la personnalité de Spengler, cet essai est une critique lapidaire de ce qu’il incarne : la pensée mécaniste allemande de l’ère wilhelmienne. Keyserling lui oppose la quête du Sens créateur : un au-delà spirituel qui préside aux choses et illumine la conscience des peuples. Sa philosophie ouvre des pistes de réflexion, à une
époque où nous peinons à préparer l’avenir. Cette réédition propose de redécouvrir une pensée originale et féconde, injustement tombée dans l’oubli.
Héritier de la noblesse balte d’origine allemande, Hermann von Keyserling (1880-1946) est un penseur à part dans la galaxie germanique, au
carrefour de la Révolution conservatrice et d’un européisme aristocratique.