Quatrième de couverture
« Terrifiant ! » (Alain Finkielkraut)
Les tragédies dont Copenhague a été le théâtre, au début de l’année 2015, et surtout les recherches, enquêtes et bouleversements qui s’en sont suivis, ont fait remonter à la surface un conte inédit d’Hans Christian Andersen, auquel malheureusement manque la fin, soit qu’elle n’ait jamais été écrite, soit qu’elle reste à découvrir. L’auteur avait l’intention, semble-t-il, d’intituler ce conte Ørop, la première lettre étant un O barré en oblique, à la danoise, qui se prononce plus ou moins eu.
« Or, l’histoire, mes petits enfants, est une vieille dame toujours jeune, énergique et fantasque, romanesque en diable, qui s’ennuie facilement et ne rêve qu’aventures, plaies et bosses, sombres drames, coups d’éclat, de théâtre et d’État. Elle ne déteste rien tant que la dérobade et le retrait, surtout lorsqu’elle pressent qu’ils sont organisés contre elle, par défiance à son endroit, afin de se soustraire à son emprise. Ørop, donc, était bel et bien envahi. Et comment aurait-il pu en aller autrement ? Les autres nations et les autres peuples auraient jugé trop bête de ne pas profiter de leur chance et de ne conquérir point cet empire vacant, qui leur avait résisté pendant des siècles, qui souvent les avait soumis, même, et qui maintenant les invitait à le soumettre, par son absence inexplicable à lui-même. »