Quatrième de couverture
Je vois se lever en Europe une génération nouvelle de chefs de file qui ne connaîtront ni peur ni répugnance à verser le sang, dénués d’égards, habitués à souffrir terriblement, mais aussi à agir terriblement. » Ernst Jünger (1925). Ce sont les réprouvés célébrés par Ernst von Salomon, les » porteurs maudits de forces créatrices » annoncés par Ernst Jünger. Ils surgissent dans l’Allemagne chaotique et affamée de novembre 1918, sur les décombres de l’armée vaincue. Ce sont les premiers corps-francs, une poignée de volontaires résolus à tout pour maintenir un Reich chancelant et des frontières menacées. Tour à tour utilisés puis rejetés par les politiciens de Weimar, ils écraseront les soulèvements spartakistes à Berlin, Hambourg, Munich et bien d’autres villes. Loin vers l’Est, dans les Pays baltes, face à l’Armée rouge, ils tenteront de reconquérir les terres du Baltikum, un nom qui deviendra leur symbole. Trahis et reniés par le pouvoir qu’ils ont sauvé, ils découvriront au fond du désespoir la révolution du nihilisme. Ils deviendront les acteurs du putsch de Kapp, des combats de Haute-Silésie, de l’assassinat de Rathenau, de la naissance du nazisme. Ils offriront à Hitler ses premiers partisans. Mais, chez eux, se recruteront aussi ses plus farouches opposants. Dominique Venner ne se borne pas à raconter cette aventure avec la précision de l’historien. Elle lui est prétexte à une réflexion en profondeur sur la naissance et la signification du fascisme. Il décrit l’étonnant mouvement d’idées que fut la » Révolution conservatrice « , illustré par Jünger dans sa jeunesse. Il trace enfin un portrait saisissant d’un Hitler inconnu, celui des premières années, apportant ainsi un éclairage capital sur un personnage qui reste l’une des principales énigmes de notre temps.