Quatrième de couverture
Au-delà des droits de l’Homme, pour défendre les libertés
Proclamée avec force à la fin du XVIIIe siècle, dans le sillage de la philosophie des Lumières, l’idéologie des droits de l’homme est aujourd’hui devenue une sorte de nouvelle religion civile, qui inspire des revendications de toutes natures, pèse sur la vie des États et va jusqu’à s’imposer dans les relations internationales. La France elle-même veut plus que jamais se définir comme le « pays des droits de l’homme ». Mais de quel homme parle-t-on au juste ? Et de quel droit s’agit-il ? C’est en spécialiste de la philosophie politique et de l’histoire des idées qu’Alain de Benoist se penche sur cette idéologie dont l’« évidence » a trop souvent fait oublier les fondements.
Il en examine toutes les prétentions, ainsi que les critiques dont les droits de l’homme ont déjà pu faire l’objet. Il montre sur quelle conception très particulière du droit ils reposent, en quoi leur « universalité » peut être légitimement mise en doute, et pourquoi ils contredisent les exigences du politique et même de la démocratie.
Il explique enfin pourquoi le « sacre des droits de l’homme » va de pair avec la montée de l’individualisme au sein d’une société de marché où les rapports sociaux se réduisent de plus en plus au contrat juridique et à l’échange marchand. Que les droits de l’homme règnent sans partage dans une société de plus en plus déshumanisée, où les hommes tendent à devenir des objets, où la marchandisation et la réification des rapports sociaux créent partout des phénomènes d’aliénation nouveaux, n’est pas un hasard. Cela montre combien ils sont inadaptés à défendre ce qu’ils prétendent défendre. La question des libertés ne saurait se résoudre en termes de droit ou de morale. Elle est avant tout une question politique. Elle doit être résolue politiquement.