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Quatrième de couverture
Nous, vous, iels. : France, ta littérature fout le camp, comme étrangère à elle-même.
Il était deux fois un monde ne pardonnant rien, sauf la médiocrité d’une orthographe féminine au pluriel ; un pays où tout est permise ; une époque de mâles castrés par des corps transgenres : « Le Livre de Prométhéa ».
Quand le canapé lit, c’est que l’auteur est prêt à se coucher sur le divan des divas d’Elle. Et le cas de conscience devient immédiat : que lire et surtout quoi s’épargner ?
Véritable « lettre ouverte » aux nouvelles maîtresses censeures, prêtresses de l’écriture inclusive et mères la morale d’une féminitude outrancière, l’auteur s’attache à dénoncer l’indigence littéraire de cet « écrire femme » qui sévit depuis 1955, et dont les avatars se nomment Darrieussecq, Despentes et Delaume, jeunes nées d’un sexe qui n’en est plus un.
Le polémiste ne cache pas avoir ses têtes, et donc ses têtes de Turques. Tendre dans l’éloge, dur dans l’éreintement, fidèle dans le paradoxe, il s’en prend de préférence aux génies installés, aux notables reconnus, aux vaches sacrées. Beauvoir et Duras en prennent pour leur grade, et d’autant plus que ce grade est élevé. Les tenantes de l’« écrire pour être », Benoîte Groult et Annie Leclerc, Marie Cardinal et Monique Wittig, sont proprement assassinées. Hélène Cixous et Julia Kristeva, collées au mur et sommairement exécutées. C’est bien leurs tours. Les fantaisistes Muriel Cerf et Chantal Chawaf, en revanche, sont ovationnées suivant leurs mérites, et non en fonction de l’opinion régnante ou de leur audience.
On ne trouvera ici aucune trace de Catherine Millet ou de Camille Laurens. L’auteur aurait aimé se frotter à Éliette Abécassis et Mazarine Pingeot. Mais voici Jeanne Hyvrard sortie de l’armoire, Françoise Sagan, de la naphtaline. Voilà Annie Ernaux rasée de près. Ou Christiane Olivier, déboulonnée. Edmonde Charles-Roux, Danièle Sallenave ou Christiane Rochefort, réassises à leurs strapontins de romancières circonstancielles. Et au pinacle, bien sûr, avec Yourcenar, magistralement évoquée, Anna de Noailles, Renée Vivien, Colette, visages féminins d’écrivains insurpassables. Comme avec tous ceux qui vivent, qui souffrent, qui meurent pour la cause : celle de l’écriture.
Ainsi soient-elles, ces parleuses et ce qu’elles disent ou rien.
Poète et prosateur, déjà auteur de Voyage en Tsiganie. Enquête sur les nomades en France (Éditions de Paris), Journal d’un flic (Flammarion) et de Fichier STIC : une mémoire policière sale (Jean-Claude Gawsewitch éditeur) qui ont suscité de vives polémiques dans la presse nationale, Philippe Pichon récidive. Après des Humanités et un parcours atypique (transgenre ?), à 53 ans passés, au son de « Lâchez-nous la grappe, culs-de-basse-gauche », il pourfend les thuriféraires du « vaginalement correct ».
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