Quatrième de couverture
Jusqu’où peut s’étendre le règne de la morale? C’est la question que soulève le philosophe et sociologue Arnold Gehlen dans cet ouvrage lucide et pénétrant. Esprit non-conformiste, spécialisé dans l’étude du comportement humain, il s’y livre à une attaque en règle contre les autorités morales, marxistes et chrétiennes, de son temps, ce qui lui vaudra les critiques de l’intelligentsia bien-pensante. À rebours d’une pensée « humanitariste » et universaliste, fondée sur l’hypertrophie des bons sentiments, Gehlen postule que la morale est engendrée par les institutions. Fruit d’un héritage précis, elle ne peut être que plurielle. Plaider en faveur d’une morale unique, c’est ainsi se rallier à un projet d’uniformisation totalitaire. Une traduction française inédite d’un livre capital pour comprendre – et réfuter – l’empire de la moraline qui règne aujourd’hui.
Sociologue, anthropologue et philosophe, Arnold Gehlen (1904-1976) est l’une des principales figures du courant de l’anthropologie philosophique et de la droite intellectuelle allemande d’après-guerre.